Les assises de l’eau s’ouvrent sur le thème du renouvellement des réseaux d’eau et d’assainissement

Le secrétaire d’Etat Sébastien Lecornu a lancé cette semaine les Assises de l’Eau avec une première thématique sur le renouvellement des réseaux d’eau et d’assainissement. Ces réseaux font face à plusieurs défis : ils sont globalement mal connus (âge, état, matériaux) et leur rythme de renouvellement actuel est inférieur à leur durée de vie théorique. Par conséquent, ce patrimoine essentiel mais invisible est en train de se dégrader. Le risque pour les collectivités et les usagers est de connaître des dégradations importantes de la qualité du service pouvant aboutir à des situations comme celle que connaît actuellement la Guadeloupe avec un service d’alimentation en eau potable qui n’est plus assuré en permanence sur certaines communes.

Cette situation s’explique par une capacité d’autofinancement insuffisante des services d’eau et d’assainissement, fortement liée aux retards de la mise en place de l’amortissement des investissements rendue obligatoire depuis la mise en place de la M49.

La mise en place de programmes de renouvellement plus ambitieux implique nécessairement des augmentations de tarifs qui peuvent être importantes en cas d’autofinancement. Le recours à l’emprunt peut être une solution de court terme mais le renouvellement des canalisations nécessitant des investissements récurrents, il est limité à long terme.

Ces contraintes de financement sont renforcées avec des volumes facturés orientés globalement à la baisse ce qui majore les perspectives de hausse des tarifs.
Pour conserver des marges de manœuvre financière et éviter les hausses trop brutales de tarifs, une stratégie d’augmentation régulière et encadrée des tarifs constitue une réponse adaptée.

Les Assises de l’Eau apporteront peut-être d’autres solutions financières : subventions des Agences de l’Eau pour les territoires prioritaires, aides ciblées de l’Etat, financements de la Caisse des Dépôts à conditions optimisées (prêts de longue durée et à taux réduits), solidarité financière entre territoires urbains et ruraux.

Réponses d’ici la fin de l’année.